Après 4 mois passés en France, Zahir s'est bien imprégné des siens et le lien avec les grands parents, cousins, tontons, amies est créé. J'en suis heureuse mais 4 mois c'est quand même long sans son Papa!
Je passe un mois à Orcun, je revois les amis rencontrés avant notre départ, profite de l'eau fraîche des gaves, Zahir adore les framboises et les mûres, les fruits d'été...c'est un régal de retrouver la vie paisible dans ces Pyrénées auprès des gens aimés!
j'écoute dans la nuit fraîche la fine eau du ruisseau, les brebis, les étoiles qui filent, l'odeur des herbes de la nuit et je prie de ma fenêtre! Je savoure cette vie paisble à la campagne...
Puis nous passons le reste du temps à Montpellier. Là, la Méditerrannée nous attend! Zahir rencontre les derniers grands oncles et tantes côté Ben Barek...on profite de la rivière et d'Abdou, de Lila qui descend dans le Sud, de Nadéra, Mustapha et Samir! Zahir aime nager avec moi dans sa bouée, on traverse aussi souvent le lac du Crès au milieu des canards qu'il observe curieux...
Il y a le départ de Papa à la Mecque et son retour auquel je peux assister aussi!
Septembre arrive et je m'inscris à la chorale "de la vida"...pour moi assister à un cours chaque semaine est quelque chose de nouveau, et j'apprécie tellement!
Je sors du cours en chantant, légère, je me réveille en chantant, je découvre que je retiens sans effort les paroles et les airs de nouvelles chansons, quel plaisir! Et les gens engagés de cette chorale sont attachants, chaleureux. Je les regrette.
Il y a les un an de Zaza, puis la cueillette des châtaignes dans les hauteurs de Lodève à l'occasion d'une visite dans la communauté de l'Arche avec Eli. Il y a le festival de l'école de la vie, et la découverte de Conrad et la confirmation que j'adore Tal Schaller, des rencontres chouettes pour Zahir et ses premiers câlins avec Céleste!
Et il y a les quelques jours à Marseille chez Carole, les premiers pas de Zahir et la rencontre avec Amma à Toulon...
Les rencontres coup de coeur avec George et Matilda qui me guident vers des communautés en Nouvelle Zélande, et qui vivent sur un voilier à Cassis et celle de Rania qui a eu une expérience voilier aussi!
La découverte du café des Bébés et les ateliers lecture de la bibliothèque si lumineuse de Montpellier!
Puis le temps des retrouvailles approche...je prends mon billet pour le 29 novembre, on passera par Dubai chez Virginie et Denis, pour le plus plaisir de Maxence et Zahir qui se retrouvent!
On découvre Dubai, les grands axes routiers, le béton, les buildings, l'Océan et le sable, les frangipaniers et le monde des affaires...et le quartier traditionnel sauvé par miracle au bord du canal avec le balai incessant des bateaux qui font les traversées et les mouettes...
J'y retrouve Michel et Laurence pour un voyage vers la Nouvelle Zélande en vol direct de 16h depuis Dubai...
Arrivés à Auckland, il nous reste plus de 5h de route pour Opua.
Là, direction la marina où Jérôme nous attend. Il a réussi sa longue traversée en solitaire...Comme à notre habitude, la joie de se retrouver fait vite place à de l'agacement!
Quelle tristesse! Je crois que ces 4 mois ont finalement accentué le côté indépendant de Jérôme et je ressens beaucoup de difficultés à ce que l'on coopère ensemble, en famille...
Nous devons maintenant quitter la Nouvelle Zélande dans un mois...que le temps passe vite.
Ce qui ressort pour ce pays, c'est de la fadeur et de la monotonie pour les paysages et la culture.
Le pays est si jeune, et insulaire, il y a donc moins d'influences culturelles si ce n'est celle des maoris.
La nature est belle, oh oui! Mais je la trouve peu diversifiée...on se régale dans les sources d'eau chaude, les cascades sont jolies, les fougères arborescentes, les kauri majestueux...
Il y a les kiwi, ces fameux oiseaux endémiques, les pohutukawa, des arbres qui fleurissent à Noel en jolis bouquets de fleurs rouges, les moules et les huitres énormes et délicieuses, les jacarandas, le jasmin et le chèvrefeuille qui me rappellent Madagascar et l'orient, l'humour et la bonne humeur des locaux, la simplicité de l'administration, qui rappelle celles des pays anglo saxons, des fruits originaux: la banane passion qui a la forme d'une mini banane et qui est pleine de graines enrobées de pulpe, et le fejoa, qui me rappelle un peu le goût et l'apparence de la goyave.
Il y a les arbustes kawakawa et kumarahou que j'ai utilisé dans la confection des cosmétiques à Wilderland.
Et la joie de découvrir les Kindergarten, les playcenter et les playgroup avec Zahir...autant de structures d'acceuil pour les enfants qui manquent terriblement en France et avec une si belle philosophie, une ouverture et une grande liberté pour accompagner les enfants à grandir...
Ce serait une idée de créer ce genre de lieu en France un peu plus souple que Montessori et Steiner; d'après le témoignage des animatrices de ces lieux.
Voyager avec un enfant, c'est aussi avoir un contact plus large avec les locaux, ça ouvre de nouvelles portes que je n'aurai pas pousser sans Zahir! Bien que celles de l'hôpital, je m'en serai passée!!! Il se trouve que Zahir affectionne particulièrement les staphylococques...et nous avons eu droit à un tour d'hélico depuis Great barrier island jusqu'à Auckland Hospital, une opération pour désinfecter un abcès, et peut être une note salée à régler!
Nous sommes actuellement à Nelson, les villes sont vite envahies par la nature, c'est un plaisir de se retrouver au bord des rivières, sur des collines où agneaux et figuiers se fondent dans le paysage urbain. Zahir profite des matières et j'aime le laisser marcher à son rythme, au gré de ses découvertes entre flaques, bruissement de feuilles mortes, gravier...
Nous rencontrons de nombreuses personnes inspirantes...ça donne des idées pour la suite de notre vie, une sensation que tout est possible!
Entre le voilier et moi, ce n'est toujours pas le grand amour, je rencontre des mamans qui me rassurent (ou pas!) en me disant que c'est le pire âge avec un bébé pour la vie sur un bateau...j'ai le mal de mer et j'hésite à rester sur Tangaroa pour la prochaine traversée vers la Nouvelle Calédonie. Il paraîtrait que les "nav" de trois jours seraient les pires et que le mal de mer disparaîtrait après...avec la possibilité peut être d'apprécier du coup la vie à bord qui reprend!...Découvrir cette émotion pure en famille dans un cocon au milieu de l'océan?
J'aurais aimé m'aventurer vers les Fidji, les îles Salomon, la Papouasie Nouvelle Guinée, sur des îles plus sauvages et explorer, rencontrer les communautés primaires....mais avec Zahir je manque de confiance.
Nous irons bientôt rencontrer d'autres communautés, Riverside (la plus ancienne de NZ), Tui community et Global Nature. Toutes sont situées autour de la Golden Bay.