jeudi 13 juillet 2017

Nouméa 16 juin
Nous quittons les kiwis, hommes et oiseaux pour retrouver les cagous de Nouvelle Calédonie.
Sur les quais de port Moselle,ce soir, il y a ambiance, les voitures klaxonnent et musique forte sur la capitale nouméenne.
J'ai passé 2 semaines assez chouettes avec Zahir, besoin d'une période d adaptation et me voilà tout juste qui commence à apprécier la distance avec la famille, on prend du recul, on se construit, on s habitue, on est indépendant et on se sent fort, citoyen du monde, capable de s'adapter partout...On profite du vélo de Céline pour sillonner les baies de Nouméa, de Magenta à Anse Vata puis baie des Citrons et baie de L'orphelinat, une baignade, les derniers avocats de Maré et nous voilà repartis! On découvre le parc forestier et les cagous. Les roussettes en quarantaine, la forêt sêche et humide, les gens qui vivent en brousse dans des campements, habitats faits de bric et de broc, quasi bidonville parfois.
Une randonnée le dimanche avec la famille d'accueil dans la vallée de Dumbéa, c'est vert, c'est rouge, il y a l'eau de la rivière émeraude et les niaoulis, j en fais des tisanes.
Puis nous quittons la ville pour Koné, chez une autre Céline, copine de Wilderland. 
Sur la côte ouest, après un peu de verdure pres de Nouméa, les paysages sont secs, c'est presque la savane africaine!
Et là sur Koné,  le festival du conte nous attend avec des ateliers pour découvrir les coutumes, la musique et les danses, le tressage, les plantes traditionnelles , la purée kanak à base d igname sauvage. Il ya les tantines qui amusent Zahir et les nouveaux copains.
Puis une sortie autour des plantes qui soignent s organise sur la côte est, plus tropicale, plus arrosée, bordée de cocotiers, hibiscus et nonni. Je cueille quelques feuilles et racines, et rêve de me soigner comme ça en cueillant!
Je me régale de découverte en découverte.
Puis Jérôme arrive, traversée difficile...après quelques courses, la visite du musée de la ville, nous repartons pour l'île des Pins avec quelques arrêts sur les fameux îlôts qui entourent la grande Terre, sur l'ilôt Maître, c'est le lieu de reproduction des tortues vertes, on en voit beaucoup!
Puis balade sur l'ilôt Casy, entre terre rouge et sèche, cycas géant, végétation tropicale
L'île des Pins approche, nous arrivons au moment d'un coucher de soleil magnifique et apaisant, entouré par des voiliers australiens...Le sable blanc est si fin, Zahir semble particulièrement apprécier.
L'île est agréable, un petit paradis, nous sommes sur la baie de Kanuméra et le premier matin, nous profitons du marché, Zahir est gâté, Hélène, une mémé kanaque lui offre papaye et gâteau...mais c'est l'hiver et les fruits manquent!
La piscine naturelle entourée de pins est surréelle.
Jérôme rencontre Steeve qui aurait pu nous ouvrir les portes gastronomiques de l'île...et nous faire baigner dans l'ambiance des tribus kanaky. Mais il ne vient pas au rendez vous fixé!
Le bateau de croisière débarque chaque semaine avec son flots de touristes, des milliers de personnes qui déambulent un peu comme des zombies, pour quelques heures... Il faut préparer les cocos et les grillades de langoustes! J'aide Théodora à vendre ses quelques pommes lianes.
La fête de la musique nous permet aussi de rencontrer les locaux ou expats. De chouettes échanges. Je fais le tour de l'île à vélo, visite la grotte de la reine Hortense, qui s'était réfugiée là, alors que les hommes voulaient la chasser en n'acceptant pas une femme chef de tribu. Ascension du pic Nga et balade autour de la péninsule de Kuto.
Ici, j'ai l'impression qu'il faut rester longtemps pour que les locaux aient envie de tisser des liens mais pas trop, la jalousie peut s'installer vite.
Puis traversée vers Lifou.
La traversée: je reste dans le cockpit avec Zahir contre moi, le vent, les vagues et le clair de lune. J'évite ainsi le mal de mer!
A Lifou, nous commençons par le marché, les marchands viennent des tribus vendre leur récolte pour avoir quelques pièces. Nous rencontrons Bernadette, une mamie douce et bienveillante qui nous invite au mariage de sa nièce à Maré mais il faudra dormir dans des cases. J'y serai allée mais nous avons décidé de rentrer en France pendant la saison des mariages! Et les mariages devant lesquels nous passons ne m'attirent pas trop, le côté traditionnel semble perdu au fond des âmes complètement imbibées d'alcool...la musique et les danses tribales ne se font plus...il reste la coutume avec l'igname et les tissus. Et quelques couronnes de fleurs.
On se prélasse et on nage dans des eaux turquoises qui s'étendent  et s'étendent encore.
Lifou est un îlôt corallien, il y a beaucoup de grottes secrètes, que l'on découvre avec des guides. 
En stop, nous rencontrons Jules, qui se voit comme le parrain de Zahir, un ami le baptise Taihedreng, prénom en langue kanaque, qui signifie arbre du tonnerre...car il m'aide à cueillir des graines qui viennent de cet arbre.
Découverte des trous d'eau de Lengoni, une énergie spéciale se dégage du lieu, entourée de palétuviers...les esprits, les lutins, les croyances, la spiritualité!
Puis balade vers la baie de Jinek. Rando aquatique en masque et tuba, émerveillée par les jardins de coraux qui ressemblent à des roses des sables. Entre anémones, poissons clowns, coraux tabulaires ou massifs, poissons coffres, le baliste, les perroquets...
Les falaises de Jokin.
Le week end chez Antoine et Solène, les enfants d'un couple rencontré en NZ et le poste d'observation des baleines qui ne sont pas au rendez vous!
Les plages idylliques et désertes.

La piscine naturelle de la baie d'Oro, île des Pins


Une tortue bien curieuse sur l'îlot Maître!

Ile des Pins

Presqu'île de Kuto, île des Pins